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Carburants: le gouvernement lance des réquisitions de personnel au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer

Le gouvernement a lancé ce mardi matin des réquisitions de personnel au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Des réquisitions de personnel au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Le ministère de la Transition énergétique a annoncé ce mardi la réquisition de "trois salariés par relève" sur ce site, "face à l'aggravation des tensions d'approvisionnement dans les Bouches-du-Rhône", conséquence des grèves contre la réforme des retraites. "

La réquisition est valable pendant 48h en tant que de besoin, à compter du 21 mars" et concerne "des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt" qui approvisionne la région PACA et l'Est de la région Occitanie en carburants, a précisé le ministère dans un communiqué.

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"Permettre à nos compatriotes de ne pas être dans la galère"

Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Franck Riester, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, a assuré que le gouvernement assumait ces réquisitions, face aux difficultés d'approvisionnement pour les automobilistes.

"Notre réponse, c’est de permettre à nos compatriotes de ne pas être dans la galère, comme ils le sont aujourd’hui dans un certain nombre de départements dans le Sud. Nous avons pris et assumé nos responsabilités, pour assurer l’approvisionnement en carburant de nos compatriotes. Pour autant, nous restons à l’écoute, ouverts, pour travailler avec les organisations syndicales pour l’avenir et tous les sujets qui sont devant nous."

"Cela ne ferait qu’amplifier la colère du personnel"

A la raffinerie de Lavéra, la production est désormais à l’arrêt. "Il faut trois, quatre jours pour arrêter une raffinerie et tout autant pour la redémarrer, explique Sébastien Varagnol, secrétaire général de la CGT sur ce site, sur RMC. A partir de maintenant, c’est clair qu’il n’y aura plus une goutte qui sortira de notre raffinerie. Depuis le 7 mars, on a réduit la voilure pour faire comprendre que le personnel était déterminé à refuser le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Et on nous a envoyé un 49.3. Donc la seule réponse qu’on a, c’est faire valoir notre droit de grève et arrêter nos installations."

Selon ce responsable syndical, les réquisitions risquent de ne pas être efficaces. "Je ne sais pas si c’est réellement possible. Je ne pense pas qu’ils arrivent à nous forcer à produire du carburant, indique Sébastien Varagnol. C’est différent s’il est produit et qu’on souhaite vider le bac. C’est plus complexe de le fabriquer. Cela ne ferait qu’amplifier la colère du personnel. C’est une escalade de la violence qu’on ne sera plus capable de maitriser."

LP